
Plan de protection des océans : le Service hydrographique du Canada contribue à rendre la navigation moderne et sécuritaire
D’ici 2022, le Plan de protection des océans permettra au Service hydrographique du Canada (SHC) d’améliorer, de façon importante, toute sa chaîne de production de manière à offrir des cartes et d’autres produits de navigation modernes, pertinents et à la fine pointe de la technologie.
Il s’agit là d’un travail colossal pour lequel de la main-d’œuvre spécialisée additionnelle est requise. Depuis un an, les effectifs du SHC au bureau de Mont-Joli – situé à l’Institut Maurice-Lamontagne – sont passés de 50 à près de 70 personnes. Et ce n’est pas tout. Pour gérer et soutenir cette importante croissance, une nouvelle section a été créée, le temps de bien encadrer et soutenir le développement des nouveaux employés et leurs activités.
Grâce au Plan de protection des océans, le savoir-faire du SHC, bureau de Mont-Joli, sera mis à profit pour atteindre les objectifs suivants :
Des installations portuaires importantes pour l'économie canadienne
Au Québec, sept ports sont visés. À ce jour, de nouvelles données multifaisceaux ont été acquises pour les ports de Trois-Rivières, Port-Cartier, Havre-Saint-Pierre et Port-Alfred. Les levés des ports de Sept-Îles, Baie-Comeau et Cap-aux-Meules seront complétés d’ici la fin de 2018. Les nouveaux levés acquis en 2017 sont déjà en traitement et seront intégrés à la Base de données bathymétriques du SHC. Par la suite, le Service de production cartographique mettra à jour les produits existants et publiera les nouvelles cartes et autres produits pour ces ports. Les utilisateurs pourront ainsi compter sur une représentation à jour des fonds marins dans les installations portuaires visées.
Une bathymétrie côtière à jour et précise
Des levés à partir d’un aéronef utilisant la technologie optique LiDAR ont été effectués entre les mois d’août et de novembre 2017. Près de 700 km de côte ont été couverts avec cette technologie aéroportée, de Port-Cartier à Saint-Augustin sur la Basse-Côte-Nord. Les premières données récoltées viennent tout juste d’arriver au SHC et sont présentement analysées par les hydrographes. Elles seront intégrées elles aussi à la Base de données bathymétriques du SHC au cours de la prochaine année et serviront à combler les lacunes importantes des cartes marines de la région, surtout dans les zones situées entre 0 et 20 mètres.
Des produits dynamiques en temps réel et accessibles
Les principaux produits qui découleront de cette initiative toucheront les courants de surface, les niveaux d’eau et les fonds marins des voies navigables canadiennes. Comparativement à la topographie des montagnes, la bathymétrie des profondeurs n’est pas une mesure statique pour de nombreuses voies navigables. Pour que les utilisateurs de cartes hydrographiques aient une représentation précise des fonds marins et la plus à jour qui soit, le SHC produira des surfaces bathymétriques à haute définition selon la norme internationale S-102. Plusieurs de ces surfaces seront mises à jour fréquemment à une résolution horizontale pouvant atteindre deux mètres. La même stratégie sera appliquée pour la distribution des niveaux d’eau, pour la gamme de produits S-104 et pour les courants de surface qui composent la gamme de produits S-111. La norme S-112 permet d’offrir un système dynamique d’utilisation des données de niveaux d’eau en mode continu qui devient un outil essentiel pour la planification du transport des marchandises dans les eaux canadiennes. Le SHC a l’intention de distribuer tous ces produits dynamiques directement en ligne.
L'Arctique canadien comme future voie navigable en continu
Bien que ce volet soit sous le leadership du bureau de Burlington, le SHC du bureau de Mont-Joli contribue activement à renouveler et à produire la nouvelle cartographie de l’Arctique. En 2017, deux hydrographes ont participé aux missions de levés dans l’Arctique pour le Plan de protection des océans tandis qu’un troisième a travaillé à la validation et à l’intégration des nouveaux renseignements acquis dans la Base de données bathymétriques. En 2018, le bureau de Mont-Joli contribuera à nouveau avec l’envoi d’hydrographes qui iront rejoindre les équipes de levés dans l’Arctique et l’affectation de deux autres à la production des nouvelles cartes. Les efforts combinés des différents bureaux du SHC contribueront à mettre en œuvre une voie navigable sécuritaire pour l’Arctique.
Pour en connaître davantage sur le Service hydrographique du Canada.
Serge Gosselin
Sciences

Une équipe du SHC procède à un levé au large du quai de Havre-Saint-Pierre à bord du NGCC Frederick G. Creed. Ce bateau est équipé d’un échosondeur multifaisceaux.

Cette illustration présente diverses technologies d’acquisition de données utilisées par le SHC. On y retrouve le satellite – pour la bathymétrie dérivée par satellite –, le Lidar bathymétrique aéroporté et un bateau équipé d’un échosondeur multifaisceaux.