
Bilan du Forum sur les pêches mi’gmaques et malécites en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent
Un forum sur les pêches mi’gmaques et malécites à l’intention des Premières Nations de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent s’est tenu à Rivière-du-Loup les 19 et 20 janvier dernier. Une vingtaine de participants y ont pris part. Organisé par l’Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Malécite ainsi que par Pêches et Océans Canada, l’événement visait à faire le point sur les enjeux de la pêche commerciale et les programmes autochtones par l’entremise d’un dialogue ouvert.
Dans un premier temps, les Premières Nations ont présenté leurs réussites, défis et priorités d’avenir pour les pêches autochtones. De son côté, Pêches et Océans Canada a rappelé les objectifs qu’il poursuit et expliqué les différents programmes en vigueur. Quatre ateliers thématiques ont aussi favorisé les échanges entre les représentants des Premières Nations et ceux du Ministère.
Dès l’ouverture du Forum, le Grand Chef Jacques Tremblay, de la Première Nation malécite de Viger, a bien campé la nécessité de protéger l’environnement et de veiller à la durabilité de la ressource, celle-ci étant au cœur du développement économique des communautés. « L’interaction entre les intervenants est très importante », a également affirmé le Grand Chef qui saluait l’importance d’un dialogue continu sur ces enjeux.
Pour les Premières Nations, une telle rencontre est une occasion de présenter les faits saillants de leurs pêches : espèces pêchées, nombre de bateaux, formation des capitaines et de l’équipage. Les Premières Nations sont très engagées dans la pêche aux crustacés. Certaines ont présenté de nouveaux débouchés pour quelques espèces, ainsi que les efforts de commercialisation locale à déployer, notamment sur le plan de la vente au détail. Tous ont fait valoir l’importance de la pêche pour la création d’emplois et le développement économique. Un participant a même indiqué que les revenus de la pêche représentaient jusqu’à 85 % des revenus de la Nation.
Les ateliers ont permis de discuter de sujets essentiels, tels que les droits et responsabilités des Premières Nations dans les pêches, la cogestion et les consultations. C’est ainsi que l’importance de prévoir les délais et les ressources nécessaires pour les consultations a été soulignée. Les participants ont également discuté des paramètres de la cogestion et fait valoir les avantages de favoriser une pleine participation des Premières Nations dans les processus de gestion.
Les participants au Forum sur les pêches mi’gmaques et malécites 2017, régions de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent, ont démontré une forte volonté d’améliorer les pêches. Ils ont avancé des options qui pourraient être viables pour l’ensemble des Premières Nations.
Ricky Richard et Kevin Wilkins
Gestion des pêches
